Il y a cinq ans, ma cour était une flaque de boue. Puis j’y ai mis 10cm de copeaux de bois (bennés par un paysagiste qui venait de broyer chez un client). Deux ans après, j’ai refait le niveau. Et cette année, j’ai refait le niveau deux fois. Une première fois à l’automne avec du broyat de laurier qui avait comme gros défaut d’avoir des feuilles qui rentrent clandestinement dans la maison en se collant sous les semelles. Et aujourd’hui je remets une nouvelle couche de 3cm de broyat de saule par dessus le broyat de laurier.
Ça fait belle lurette qu’il n’y a plus de boue dans la cour. Il n’y a pas non plus d’herbes alors que je n’ai pas mis de barrière anti-herbes (genre bâche plastique sous les copeaux). Quelques bardanes qui pointent leur nez, un peu de trèfle, des orties et de la chélidoine au pied des murs, mais rien qui nécessite plus d’un quart d’heure de désherbage par an. A la place de la boue et des herbes, il y a un paillage de copeaux en surface, et un tatami de tourbe en formation dessous, et qui absorbe des quantités d’eau en hiver sans jamais faire de flaques.
Donc je confirme que j’ai trouvé un revêtement de sol idéal à mes yeux (voir la liste des maints avantages dans mon premier article). Est-ce que c’est durable ? Ben c’est durable au sens où ça consomme très peu de ressources naturelles puisque c’est du bois d’élagage. Mais ce n’est pas tellement durable au sens où on l’entend généralement pour les matériaux de construction. En gros, en consommation, j’en suis à 3 cm de copeaux par an, soit environ un mètre cube pour 30 m2 (je suis persuadé que la consommation va peu à peu baisser, mais je ne pourrai le dire que dans quelques années).
Si j’ai accès à un bon broyeur, c’est quasiment gratuit. Mais même si je valorise le m3 de copeaux à 15€, ça ne fait que 0.5 €/m2/an. Comparé à des dalles d’ornement à 20 €/m2 et qu’on change avant 50 ans, je suis encore gagnant. Et comparé à une terrasse en bois exotique à 60 €/m2 et qui ne dure que 15 ou 20 ans, il n’y a pas photo.
